Orientation spatiale

avril 2002

Editorial:

Nous vivons dans un monde où nous sommes constamment "agressés" par les images. Publicités, affiches, enseignes lumineuses nous attirent dans les rues. En arrivant dans un lieu inconnu, le 80 % des informations nous est donné par la vue.
Avec un bandeau sur les yeux, comment se présenterait notre environnement?
Angoissant? Semé d'obstacles? Ou au contraire, apprécierions- nous de nous laisser porter par nos pensées sans stimuli extérieurs?
Pour nos enfants handicapés de la vue, leur "monde intérieur " est riche .Et certains n'ont que peu l'envie d' être bousculés pour rejoindre notre " monde de voyants" avec toutes ses stimulations .
Dans ce bulletin nous vous donnons quelques pistes afin que chacun fasse un pas vers l'autre.

Joyeux printemps à tous!

C.A

Orientation spatiale des handicapés de la vue

Il est difficile pour nous, voyants, d'imaginer ou de comprendre comment les handicapés de la vue se représentent l'espace. Mme Yvette Hatwell, de l'Université Pierre Mendès France à Grenoble a présenté des travaux sur ce sujet.

Je vais essayer de résumer ses propos un peu techniques.

Pour localiser un objet dans l'espace, on peut utiliser plusieurs systèmes de référence:

  • la référence "égocentrée": où l'observateur situe les objets par rapport à son propre corps ( "à ma gauche" ) ou par rapport à une partie de son corps (la tête, les mains,..)
  • La référence "exocentrée": où la localisation se fait par rapport à des indices extérieurs stables ("devant la fenêtre","sous la table")

Quand un observateur se déplace, ses évaluations faites de manière égocentrée doivent être corrigées: si j'ai tourné autour de la table, la chaise qui était à ma droite est maintenant en face de moi!
La localisation exocentrée est donc plus fiable car elle est indépendante des mouvements de l'observateur.

Chez l'homme, les systèmes qui permettent d'accéder aux connaissances spatiales sont la vision, l'audition, le toucher et la proprioception (sensibilité du système nerveux aux informations sur les postures et mouvements du corps).
Dans l'espace, la vision est plus importante que les autres sens pour se situer. Quand la vision est défaillante, le toucher prend le relais.
En raison de ses caractéristiques propres, le toucher peut-il conduire à la formation du même type d'espace que celui auquel accèdent les voyants?

Avec les mains, on peut situer un objet par rapport à un autre: une chaise à droite du banc, la tasse devant l'assiette...mais il est difficile de situer un objet par rapport au mur de la pièce par exemple.
Les aveugles ont donc tendance à préférer la référence égocentrée, ce qui exige des remises à jour permanentes lors de déplacements.

Les travaux de M. Flawell et de ses associés(1981) ont montré que:
a) un enfant voyant sait qu'un observateur situé tout près de lui, aura le même point de vue que lui (= niveau 1 acquis dès 3 ans)
b) un enfant voyant sait qu'un observateur placé ailleurs , par exemple en face de lui, aura un point de vue différent du sien (= niveau 2 acquis dès 4 ans et demi)

M. Miletic a, quant à lui, travaillé avec 6 enfants aveugles, 6 malvoyants et 6 voyants (1994,1995). L’âge moyen de ces enfants était de 8 ans 7 mois.
Les enfants ont appris à disposer sur une plate-forme grillagée(grilles verticales ,horizontales et obliques), des objets (cercle, rectangle ou triangle). Pendant l’apprentissage, ils ont pu vérifier qu’en faisant tourner la plate-forme, les objets « montraient » des faces différentes selon la rotation.
Pour le test, un objet était placé sur la plate-forme. Les enfants l’exploraient et devaient ensuite placer sur une plate-forme identique ce même objet selon des points de vue différents. Comme si quelqu’un regardait la forme en étant placé à côté de lui, puis en se déplaçant de 45°, de 90°, de 135°,180°(= de l’autre côté de la plate-forme),225°, 270° et 315°.

Tous les enfants ont acquis le niveau 1. Dès qu’il y a rotation autour de la plate-forme, aucun aveugle donne une réponse correcte, sauf quelques- uns pour la position à 180°.Les réponses des malvoyants sont très supérieures à celles des aveugles, malgré quelques fautes.

Les travaux de Mme Hatwell sont évidemment beaucoup plus complexes, et se terminent par des appréciations sur des aveugles adultes, avec des indications de matériel à utiliser pour les déplacements.
L’enseignant qui me parla de ce sujet m’a aussi expliqué les déplacements d’enfants aveugles dans un local. Pour apprendre à connaître la pièce, ils partent ,dos à la porte, vers la fenêtre située face à eux. Toujours dos à la porte, ils iront ensuite vers le mur de droite, pour repérer un objet. Toujours du même point de départ, ils vont ensuite vers le mur de gauche, identifier un objet différent de celui de droite.
Quand ils ont bien en tête la disposition de la pièce, on leur demande de retrouver, par exemple la fenêtre en partant non pas de la porte, mais d’un autre point de repère connu( mur de droite, fenêtre…)En général, les enfants aveugles n’y arrivent pas, à quelques exceptions près !

Cela donne à réfléchir, et pour ma part, m’incite à plus de tolérance envers les difficultés d’orientation dans l’espace de ma fille !

C.A

Témoignage

Je m’appelle Sarjan, j’ai quinze ans. Je suis très malvoyant. Je vois 2%, seulement d’un œil, et pourtant par rapport à un non-voyant, j’ai l’impression de voir énormément.
Devant un ordinateur par exemple, si je suis tout près de l’écran ou si un zoom est installé, je vois tout. Mais je suis plus lent que mes camarades de classe car je n’ai pas la vue d’ensemble de l’écran.
Pour Internet, je désactive le Zoom Text car il y a beaucoup trop d’images dans certains sites. Par exemple : www.britneyspears.com

A la télévision, je m’assieds tout près de l’écran de côté pour que le reste de la famille puisse aussi la voir. Quand je suis seul, je me place face à l’écran à 10 cm. Lors de matchs de foot ou de hockey à la TV, lors d’une action ou d’un but, je ne vois pas où le ballon a filé. Mon frère Prince m’explique, pendant le ralenti, juste après le but comment précisément le ballon est entré dans les buts. Je préfère écouter le match à la radio car les commentaires sont plus détaillés et les scènes plus vivantes. Tout y est expliqué. Le mieux, quand le match est transmis simultanément sur la TSR et la RSR, est que je regarde la TV en écoutant les commentaires de la radio.
On me décrit souvent l’habillement des acteurs ou des vedettes.

Une fois, je me suis rendu à l’Open air à Sion,( festival de cinéma) regarder « La bouteille à la mer ». Je n’y voyais rien et souvent je demandais des explications supplémentaires. Lors d’une scène accompagnée simplement de belle musique, je demandai : « Que font-ils ? » Ma maman me répondit : « Ils s’embrassent ». Nos voisins ont bien rigolé.

Quand je roule en voiture, je vois certaines choses : les glissières de sécurité, les tunnels. Mais on m’explique les panneaux de circulation, les lieux et parfois les paysages.

Pour les photos ou les images, au macro lecteur, je vois un peu, mais j’ai besoin d’explications supplémentaires pour les détails.

Dans les musées, on me décrit ce qui est exposé.(ex. flammes olympiques au musée du CIO à Lausanne).On me lit toutes les explications notées sur les panneaux. Par contre s’il y a des programmes interactifs sur ordinateurs, je peux me documenter moi-même.

A skis, je vois un peu la piste et n’ai pas besoin d’autant d’explications qu’un non-voyant. J’ai cependant besoin d’un guide pour me dire si le champ est libre ou s’il faut ralentir. Pour ma sécurité, il faut toujours un accompagnant.

Je pratique un sport : le rafroball (espèce de handball pour handicapés). Je me repère bien dans la salle car je la connais. Mais j’ai besoin qu’on m’appelle pour recevoir ou passer le ballon. Il est rouge vif pour que les malvoyants le perçoivent mieux. Souvent je le vois au dernier moment.

On oublie parfois que je vois très peu car je suis à l’aise dans mes déplacements. Je dois donc poser les questions nécessaires quand les personnes qui m’accompagnent oublient de me donner certaines informations.

Je suis quelqu’un de curieux et entre volontiers en conversation avec des personnes qui peuvent me renseigner sur ce que je perçois moins. Et comme j’écoute beaucoup la radio, je puis à mon tour les renseigner dans certains domaines comme la musique.

Amicalement,

SARJAN BALLESTRAZ

L'envers du décor ou la face cachée de l'autisme

Il y a maintenant presque 8 ans que notre fille est née, accompagnée d’un petit frère. Pour lui, tout va bien. Pour elle, on nous prépare au pire : la mort. Mais le destin se joue des diagnostics et pronostics intouchables : elle décide à notre grand soulagement de vivre. Seulement, « elle sera très handicapée », des lésions soi-disant irréversibles, et l’empêchant d’évoluer. Elle n’a aucune chance.

Après bien des épisodes douloureux, toujours chargés de la certitude qu’elle pourrait s’en sortir, notre princesse marche, court ; elle parle très bien, extrêmement bien même, de façon parfois singulièrement spécialisée. Elle est malvoyante et se dirige cependant bien. Tous les pronostics ont été revus à la baisse. On s’émerveille. Et pourtant derrière ce tableau idyllique, il y a la face cachée de ce que nous vivons au quotidien.

Dès l’âge de 1 an, elle a commencé à se taper la tête sur le carrelage, les vitres, la table. Elle a commencé à crier des heures et des heures en se tapant. Puis sa violence s’est tournée en sus vers nous. Après 2 ans d’un tel comportement, nous nous décidâmes enfin à entreprendre une psychothérapie. Malheureusement, de diurne uniquement ce comportement devint nocturne en prime.

De 3 à 5 ans, elle a hurlé jour et nuit, pratiquement sans s’arrêter, en se tapant et en nous tapant. Plus tard, elle arrêta ses comportements hors du milieu familial et s’y prêtait à la maison avec une intensité, une régularité et un acharnement sans pareil. Nous nous sentions impuissants et désemparés.

Tous les grands noms consultés restaient sans voix et la moindre consultation empirait son comportement. Au demeurant nous en sortions culpabilisés, parfois par des sous-entendus et parfois par des phrases beaucoup plus explicites. Tout le monde avait sa petite idée du problème, mais personne n’avait de solutions.

Alors on a fait le tour des différentes thérapies, y compris magnétiseurs, géobiologues, et autres, on lui a fait boire des breuvages infects, des potions loin d’être magiques, on l’a soumise à toutes sortes de régimes alimentaires pendant des mois.

A l’âge de 5 ans, à bout de souffle (nous ne dormions qu’une heure et demie par nuit, ce qui défie les études sur le sommeil, mais pourtant c’est vrai !), nous avons décidé de la mettre en institution la semaine pour reprendre notre souffle. Chaque week-end, chaque période de vacances se déroulait de la même façon malgré toutes les tactiques utilisées et prônées par l’institution.

RIEN, absolument RIEN ne la calmait, ni la musique, ni le cheval, ni la voiture, RIEN. La seule façon de survivre fut encore de s’en séparer le week-end.

Finalement, il n’y avait aucun progrès. Crises de colère, automutilation, stéréotypies, activités obsessionnelles étaient le lot de nos activités avec notre fille.

Elle avait 7 ½ ans et nous ne savions pas communiquer avec elle et personne, absolument personne n’a pu nous venir en aide pour éclaircir ce mystère. La seule théorie qui prônait était qu’il s’agissait d’une enfant capricieuse et gâtée à laquelle nous n’avons jamais mis de limite.

Heureusement, j’ai finalement réalisé moi-même qu’il s’agissait d’une forme particulière d’autisme. Les signes sont flagrants, mais personne n’a su les dépister. En effet, de nombreuses coïncidences ont faussé le diagnostic.

- Les activités obsessionnelles n’ont jamais été décrites comme telles par les personnes qui s’en occupaient.
- Sa façon de parler, de poser des questions, d’y répondre. Sa façon de s’exprimer en français et parfois dans une autre langue, sa capacité d’appréhender l’autre, quel qu’il soit. Sa façon d’aborder les choses importantes de la vie comme la mort, le handicap, la souffrance, tout cela faisait d’elle une petite fille extrêmement attachante, émouvante, déroutante et extraordinaire.
- Sa façon de toujours diriger les entretiens et de ne parler que des mêmes sujets encore et encore, amusait. Parce qu’autour de cela elle avait avec elle son histoire, sa grâce, son miracle. Tout lui était pardonné. Cependant, parler n’est pas suffisant. Dans notre monde, il faut des interactions sociales, il faut savoir dialoguer et non pas vivre de monologues. Se parler à soi-même, même sur les genoux de quelqu’un, ce n’est pas communiquer : c’est être dans son monde. Exiger de l’autre sans arrêt, ce n’est pas avoir un rapport humain normal. Très apparemment, notre fille avait l’air de communiquer, mais il n’en était rien.
- De plus, depuis le berceau, elle regarde dans le vague. Normal, avec deux rétines très abîmées, un diagnostic de basse vision, il est normal que son regard soit « déviant », « transfixiant », « périphérique ». C’est tout naturellement qu’a été attribué à son œil voyant, souffrant de « strabisme divergent » l’acquisition d’un minime champ visuel. Un problème visuel majeur a aidé à camoufler une autre pathologie bien plus grave.

Il est très fréquent, lit-on dans « Déclic » (octobre 2001, No 80 p. 53) « qu’un autisme peut ne pas avoir été détecté car on a attribué les problèmes de l’enfant à son handicap le mieux repéré. C’est le cas des handicaps sensoriels ».

L’autisme peut prendre des manifestations multiples. Il est évidemment très important de dégager ce problème dans le seul but de pouvoir s’en occuper. Le diagnostic, dans ce cas n’a jamais été fait, car il s’agit d’une enfant :

- Qui parle.
- Qui se comporte plus ou moins normalement à l’extérieur.
- Qui est malvoyante et de ce fait ne regarde jamais quelqu’un en face.
- Et dont les activités répétitives et obsessionnelles ont été mises sur le compte de la mal voyance (besoin de répéter par déficit important de sa vue).

Il est important de nommer les choses et de ne pas se voiler la face. Même si le mot « autisme » ou « comportement autistique » fait trembler. Certains mots font peur, moi il m’a soulagée. Parce que je savais que quelque part en Amérique, un couple avait vécu cela et l’avait vaincu.

Lui, c’est B. Kaufmann, elle s’est Suzy sa femme. Leur fils, Raun, diagnostiqué autistique et irrécupérable à l’époque, a été pour eux l’opportunité d’appréhender ce monde spécial. Ils ont découvert, en observant leur enfant qu’il était tout à fait inutile et vain d’aller le chercher dans son monde. Ils ont accepté Raun comme il était. Ils ont accepté complètement l’idée que son monde était OK. Ils ont essayé de s’y faufiler, de s’y introduire et d’y être accepté en restant avec lui en le rejoignant dans tout son être. Ils sont allés dans son monde. Après 3 ans d’un travail très intense et très concret avec lui en tête à tête, 12 heures par jours, Raun s’est décidé à vivre dans notre monde. Il est aujourd’hui adulte et est un professionnel brillant sans aucune séquelle. Depuis, ses parents ont fondé « Option Institut » et aident entre autres les enfants autistiques avec des résultats miraculeux. Pour eux, l’autisme n’est pas une sentence pour la vie, c’est une opportunité incroyable de comprendre ce monde. C’est un cadeau.

J’ai appris avec eux à comprendre mon enfant, à communiquer avec elle. Les résultats ont été instantanés et époustouflants sur plusieurs points. Du jour au lendemain, son comportement s’est transformé. Les nuits, les jours. Le chemin est certes tortueux, mais à l’action il y a une réponse qui fonctionne.

Nous savons maintenant comment entrer en contact avec elle. Nous avons une clé en main qui ouvre la porte. A nous de l’utiliser. Tous les espoirs sont de nouveau permis, mais qu’importe, j’exulte seulement de pouvoir rire, danser, chanter avec elle. J’exulte de la voir passer à table en souriant, j’exulte de la serrer dans mes bras et de me faire embrasser par elle pendant des moments qui dépassent la décence. J’exulte quand au petit matin, la porte de sa chambre est encore fermée. J’adore lui offrir cette présence continuelle parce que je sais maintenant quels sont ses besoins.

Elle a tout simplement compris que je l’ai comprise.

Marie-Laure BRAULT YERLY

Suite aux manifestations de 2001

Afin de sensibiliser les banques et la Poste sur les discriminations dont sont victimes les personnes handicapées lors de leurs opérations bancaires, notre association faîtière, la Fédération Romande la Personne d’Abord a décidé de mener un combat afin que cela change et a organisé à ce sujet une manifestation à Lausanne, Sion, Neuchâtel.
Lors de cette manifestation un tract a été distribué qui regroupait la signature de plus de 50 associations de personnes handicapées et de syndicats. Le large écho de cette manifestation nous a permis de constater à quel point le public était sensible à ce problème.
Parallèlement à ces manifestations la FRPA par le biais de son journal « info autodétermination » a distribué une lettre type à envoyer aux banques pour demander l’exonération de ces frais.

Le 13 septembre, à la demande des organisateurs de la manifestation « Egalité des personnes handicapées « nous avons reproduit l’action banque à Berne, devant le Palais Fédéral.
Enfin, la FRPA a envoyé un questionnaire aux banques afin de connaître les améliorations qu’elles pourraient proposer pour que les personnes handicapées puissent davantage utiliser les structures de leur banque ( billetterie plus basse pour les personnes en fauteuil roulant, indications visuelles et/ou auditive…) ou ne plus être taxées lors de leur passage aux guichets. Actuellement, les banques n’ont pas encore toutes répondu, il semble cependant qu’elles envisagent de faire un effort pour davantage prendre en considération les besoins des personnes handicapées dans leurs succursales.
La FRPA reviendra sur ce sujet dans son prochain numéro d’Info autodétermination qui est sorti en décembre 2001.
En attendant , Antenne Handicap Mental répondra à vos questions en ce qui concerne les banques neuchâteloises et éventuellement vous aidera dans vos démarches auprès de celles-ci
Texte provenant de :
’Association Neuchâteloise Antenne Handicap Mental , P. Chaduc
Numa Droz 68, CP 59 ,2301 La Chaux-de-Fonds Tel : 032/ 914.10.10

Camps de vacances

Le groupe romand des activités de jeunesse édite un petit catalogue des camps d’été 2002. Selon votre canton vous pouvez obtenir cette brochure aux adresses suivantes :

Genève : GLAJ-GE, Village-Suisse5, 1205 Genève
Lu, ma, je et ve , de 8h30 à 15h30, tél. 022/ 328 64 40

Vaud : GLAJ-VD, Beaulieu 9, Lausanne
Lu de 13h30 à 17h00, je de 9h00 à 12h30, tél. 021/ 624.30.31

Valais : GLAJ-VS, case postale 2143, 1950 Sion2,
tél : 078/675.30.42

Fribourg : Jeunesse et Sport, Rue de l’Hôpital 1, 1700 Fribourg,
heures de bureau, tél. 026/ 305 12 60

Jura : Office des Sports, Case postale 149, 2900 Porrentruy
heures de bureau, tél. 032/ 465 34 50

Neuchâtel : Service cantonal des Sports, CP 1484, 2001 Neuchâtel,
heures de bureau, tél. 032/ 889 69 11.

Autres destinations de vacances

Le journal Déclic,( le magazine de la famille et du handicap) dans son numéro de janvier/février, propose différentes destinations, en France ,pour passer des vacances en famille ou camp de vacances
Pour de plus amples renseignements ,appeler la secrétaire de l’ARPA , tél. : 032/ 751 42 22

FEMMES ET HANDICAPEES

Différentes et si semblables

Le cours « prendre sa place en tant que femme » a connu cette année encore un réel succès.
Organisé pour la deuxième fois consécutive sous l’égide d’AGILE Entraide Suisse Handicap, il s’est déroulé dans les locaux de la Fédération Suisse des Aveugles à Lausanne.
Réunies quatre samedis durant l’automne 2001, les huit participantes, toutes Romandes et atteintes de handicaps différents, ont bénéficié d’une initiation aux principes de base de la communication sous la conduite experte de professionnelles de la branche.

Ce cours a permis aux femmes de prendre plus confiance en elles-mêmes et de s’affirmer dans la vie de tous les jours. Une animatrice professionnelle a donné des bases théoriques de communication suivies de pratique dans des ateliers et des jeux de rôle.

Une matinée a été consacrée à connaître et faire valoir ses droits, une autre à rédiger un communiqué de presse.

Ces rencontres ont aussi été l’occasion pour les participantes d’échanger des points de vues, de relater des expériences et d’émettre leurs opinions sur les thèmes définis dans le cadre d’ateliers pratiques.
L’enthousiasme témoigné par les participantes et qui ressort de la synthèse de l’évaluation de ce cours encourage vivement l’association organisatrice à envisager de mettre en place une nouvelle session en 2002
Pour davantage de précisions , s’adresser à :
AGILE Entraide Suisse Handicap ; Mme Claude Bauer
Poudrières 137- Case postale 183 2006 Neuchâtel
Tél. 032/731 01 31 – Fax 032/ 731 01 30- E-mail romandie@agile.ch Ou à :
Ginny Siegrist, Le Chênois 150 P, 2947 Charmoille
032/ 462 26 82
Elisabeth Guillet ,R. de l’Ouest 2, 2046 Fontaines
032/ 853 55 25

Annonces

L’ARPA a offert, en ce début d’année, dix livres pour enfants, répartis entre le CPHV de Lausanne et le CPHV les Libellules à Genève.
Nous vous rappelons que vous pouvez trouver de magnifiques livres à acheter pour vos enfants ou pour offrir, à des prix abordables, sur le site Internet :

www.Idqr.org

ou

Les Doigts Qui Rêvent
Association loi 1901-
11 bis Rue de Novalles
21240 Talant, France
Tél. 33 (0) 3 80 59 22 88
Fax 33 (0) 3 80 59 22 79
Courrier électronique :Idqr@wanadoo.fr 

Recherche

Nous recherchons pour notre comité de rédaction du bulletin, une ou deux personnes pour remplacer nos personnes sortantes. Nous nous retrouvons une à trois fois par année, à Lausanne pour la conception des bulletins. Le reste du travail est réalisable à domicile
Pour plus de renseignements n’hésitez pas à téléphoner au secrétariat ou nous nous ferons un plaisir de vous informer.

Expo 02 Arteplage de Morat

Blindekuh

Voir et être vu font partie de notre quotidien. Le projet Blindekuh bouleverse la perception que nous avons de nous-mêmes et du monde qui nous entoure en nous plongeant dans une obscurité totale. Guidés par des aveugles, les visiteurs découvrent un monde où l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher doivent compenser l’absence de vue. Ils sont ensuite dirigés vers un bar « invisible », lieu de rencontre et d’animation culturelle

Pour un voyant, il est toujours difficile de se mettre à la place d’un non-voyant. L’exposition Blindekuh, qui inverse les rôles, permettra à tout un chacun de découvrir une autre façon de voir. Dans une obscurité totale, les visiteurs découvriront avec quelle aisance les aveugles accomplissent leurs tâches quotidiennes.

Dans leur rôle de guide, ces derniers feront en sorte que les visiteurs ne perçoivent pas l’obscurité comme une menace mais plutôt comme une expérience intense et amusante. Le but du projet est de faire connaître une culture différente, une culture d’ouverture, dans laquelle on ne voit pas avec les yeux, un monde qui abolit les barrières en faisant disparaître les préjugés fondés sur l’apparence. Ce monde favorise par ailleurs les rapprochements, dans la mesure où la communication dans l’obscurité exige une certaine proximité. On y apprend aussi à prendre son temps, à se familiariser progressivement avec son environnement grâce à l’ouïe, à l’odorat, au goût et au toucher ,une tâche de longue haleine

L’exposition est destiné aux personnes souhaitant se plonger dans le monde de l’obscurité pour un parcours d’expériences sensorielles, mais aussi à ceux qui aimeraient découvrir un monde de rencontre et de partage, dans lequel l’exclusion et les préjugés n’ont plus cours. Car comme dirait le renard du Petit prince. « …on ne voit bien qu’avec le cœur ».

Des Events dans le noir

Entre le 18 mai et le 20 octobre, tous les samedis soir et onze dimanches en matinée, l’exposition « Blindekuh » proposera également des Events acoustiques. Une expérience auditive, différents moments musicaux, des conteurs suisses, un service religieux : presque tout y aura sa place.
Le programme prévoit notamment les productions de Marco Zappa, musicien tessinois, de Franz Hohler, chansonnier suisse alémanique et du conteur suisse romand Jean-Louis Millet

Réservation pour l’exposition et les Events acoustiques :
Groupes : tél. 026/ 678 80 13 (responsable exposition Martin Lanz)
Visiteur individuel : sur place, le jour-même de la visite ( sur l’arteplage)

Ouverture de notre site

Depuis quelques semaines notre site est ouvert et accessible à l’adresse : www.arpa-romand.ch
Vous y trouverez nos parutions de bulletins, dernières les dernières news, les contacts du comité….

Adresse utile

Handicap Services Association ,
Rue du Scex 49a
1950 Sion
Tél : 027/ 323.90.00
Dispose d’un trailer (sorte de tandem pour enfant)
à prêter

L'Assemblée générale annuelle de l'ARPA

Aura lieu le samedi 8 juin 2002
A Lausanne

La convocation vous parviendra avec toutes les informations utiles.

Le coin jeu

Le Scrabble

Ce jeu illustre parfaitement les difficultés dans l'espace que peuvent rencontrer certains enfants:
- chaque lettre doit être posée dans le bon sens afin de composer un mot
- sur le plateau de jeu, il faut aligner soit horizontalement, soit verticalement les lettres.
- pour " croiser " 2 mots, il faut anticiper: combien de lettres iront avant le croisement, combien après ?

Pour une meilleure réussite, j'ai acheté un scrabble de voyage. Les lettres s'emboîtent dans les cases et ne peuvent donc plus glisser . J'ai collé sur chaque lettre son signe en Braille.( Utilisez des étiquettes transparentes, ainsi les autres joueurs verront les lettres dessous.)
Pour l'instant quand un joueur a affiché son mot, nous enlevons le précédent, afin de n'avoir qu'un seul croisement à la fois.

Bon amusement! C.A.